Sujet: Tell me everything.....[pv Ambroise V. Bonham ] Sam 10 Sep - 17:11
Rihanna - Disturbia
Ce matin j’avais rendez-vous avec mon supérieur, c’est-à-dire Ambroise V.Bonham. Je sais qu’il est assez difficile pour moi de le voir ces temps-ci. Il y a un petit quelque chose que je n’arrive pas à comprendre depuis un long moment. Tout d’abord, je dois surveiller sa sœur, puis deuxièmement, je parle avec lui de ce qu’il a vécu en mission. Je dois le garder pour moi sinon cela lui gâcherait la vie, puis je lui ai promis donc, pour une fois, je crois que je vais encore essayer de me tenir comme il faut…..Il y a vous savez ce sentiment comme quoi vous êtes un peu perdue mais vous avez du mal à mettre la main dessus. En uniforme, je ne pensais pas que j’aurais alors à subir une tension assez forte pour que je ne me sente pas bien du tout. J’aurais voulu en parler à mon père, mais je n’ai pas eu le temps de le faire….Il aurait été d’un bon conseil. Enfin bon, pour une fois, je ne pouvais rien faire….Sortant de ma chambre, j’avais alors une tête à faire peur tout le monde. J’avais beau sourire, il n’était pas naturel du tout….Tout en voyant les gens dans les couloirs, je ne leurs disais pas trop bonjour. Je préférais avant tout les ignorer pour ne pas à leur parler. Puis me rendant compte que j’étais encore en avance, je me dirigeais vers un lieu qui me plaisait bien.
Il s’agissait d’un balcon qui nous permettait de voir tout le paysage aux alentours. Déposant mes mains sur la barrière, je soupirais une fois de plus. Il y a une chose que les gens doivent savoir, lorsque vous êtes militaires, vous devez avant tout ignorer vos sentiments. Etre un peu comme une personne sans cœur, ce qui est assez honteux d’ailleurs. Mais bon, parfois, on est des êtres humains et donc, parfois, on se laisse complètement aller. Justement, je ne voulais pas me laisser aller. Il ne fallait, je préférais rester libre. Néanmoins, alors que je me reposais tout en réfléchissant à ce que j’allais lui dire. Je tenais mon dossier contenant mon rapport avec ma première rencontre avec sa sœur. Il ne fallait pas que je sois devant son bureau comme ça sans rien. Sinon les gens se poseraient des questions….Tout en regardant ma montre, je me rendais compte que finalement, il va devoir y avoir un aspect que je vais devoir garder mon sang froid. Me tournant pour me diriger vers son bureau, je rencontrais les scientifiques qui travaillaient pour lui. Je ne les croisais pas souvent, néanmoins, je les saluais pour ne pas être impolie.
Partant pour aller dans le bureau, je montais les escaliers. Les bureaux des supérieurs étaient à cet étage. Je n’avais pas le mien, mon bureau pour les langues et autres codes se trouvait être dans la partie militaire du complexe. Puis je marchais alors lentement, il ne fallait pas que je me presse, de toute manière, je n’aurais pas le temps de me garder calme. En espérant qu’il y avait quelqu’un comme ça je n’aurais pas de soucis à me faire. Mais bon, vu le doute et l’hypothèse cela n’allait pas durer longtemps. M’arrêtant pour aller voir l’officier secrétaire du général, je lui disais.
- « J’ai rendez-vous avec le général. »
- « Oui je vais vous annoncer lieutenant Takahashi. »
Le voyant prendre le téléphone, je l’entendais dire : - « Colonel, le lieutenant Takahashi est ici. » J’entendis alors une réponse : - « Faites-là entrer. » Voyant que je devais rentrer, j’attendais quand même que le secrétaire me dise que je pouvais. Reposant le téléphone, il me dit alors qu’il allait ouvrir la porte.
- « Vous pouvez entrer. »
Frappant à la porte, j’entendis une simple phrase. - « Entrez. » Passant la porte, je la fermais derrière moi, il y avait une personne, puis attendant à côté de la porte. Je patientais le temps qu’elle s’en aille. Me poussant pour lui ouvrir la porte, je me retrouvais donc seule dans son bureau. Souriant mais ne me sentant pas trop bien, je préférais attendre qu’il me parle. De toute façon, il ne fallait pas que je m’emballe. La dernière fois que l’on s’était vu il m’avait tutoyé. Cela me perturbais, je ne pensais pas subir cela un jour. Mon père m’avait toujours dis que mêler amour et travail n’est pas bon ménage. Bien avant toute chose, je n’avais pas vécu ce genre de chose, et là, cela modifiait sur tout…..Le voyant me regarder, je lui donnais le dossier.
- « Bonjour, mon général. Voici mon rapport pour ma rencontre avec votre sœur. J’ai dû lui dire pour vous, elle a insisté. Je lui ai dis que ce n’était pas à moi de lui dire. Mais vu sa réaction, je me suis dis qu’il était plus réaliste pour elle qu’elle le sache. »
Il le prenait puis, j’espérais partir vite fait bien fait. Mais je ne me doutais pas que j’aurais droit à tout un tas de questions. Il revenait de je ne sais où. C’est vrai que je ne l’avais pas vu depuis un long moment. Sans doute qu’il avait des demandes à me faire. Puis me disant qu’il était alors normal que je sois présente dans la conversation. Je le voyais lire le rapport.
- « Vous avez des questions sur le rapport ? »
Je ne savais pas si je pouvais m’asseoir ou pas. Je devais attendre, tout d’abord, j’avais la position militaire. Je n’étais pas en repos. Je devais garder le respect de mon interlocuteur. Tout comme je ne comprenais pas trop pourquoi il avait demandé un rapport. Je me disais juste que c’était pour que je vienne dans son bureau. Mais je devais sans doute me tromper….Je devais alors avoir une autre impression…Néanmoins, j’aurais une question à vous poser. Lorsque vous ne connaissez pas trop une personne et qu’il se livre à vous. Vous faites pareil pour garder sa confiance. Est-ce normal que vous vous sentez un peu perturbée ? Est-ce que vous avez aussi ce petit truc qui fait que vous êtes perdue ? Après tout, je ne voie pas trop ce que j’ai fais de mal. Puis tout comme je ne comprenais pas trop la situation. Je ne savais pas à qui en parler. Les relations entre militaires n’est pas acceptée du tout. Donc patientant qu’il finisse de lire, je me demandais bien si la galère allait vite terminée ou pas. Ensuite, je ne pensais pas que je devrais alors à me justifier face à lui. Voilà qu’il recommençait encore…..Comment est-ce que j’allais faire…… ?
Ambroise V. Bonham
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Sujet: Re: Tell me everything.....[pv Ambroise V. Bonham ] Mer 21 Sep - 17:59
Une fois n’était pas coutume, j’étais dans mon bureau, aux prises avec différents dossiers. Il faut dire que gérer un tel projet demandait énormément de paperasse, et il fallait veiller à ce que les cobayes soient en sécurité, surtout quand on savait que Jack l’Eventreur sévissait dans les parages. Je me surpris à maudire la tête pensante du projet. Pourquoi avoir spécialement choisi une telle époque, alors qu’il y en avait tellement d’autres? Je ne sais pas moi, ça revient à atterrir en plein dans la période où Landru sévissait, ou tout autre psychopathe du même genre. Et la sécurité des cobayes, ils y pensaient, hein? Oui, mais vous comprenez, la machine connaît quelques bugs techniques que nos ingénieurs s’empressaient de réparer, avant qu’elle ne décide à changer subitement d’époque. Je serrai les dents alors que j’avisais les différents rapports. Afin de m’aider dans la mission de surveillance qui m’avait été confiée, j’avais dépêché sur place quelques espions, chargés de suivre les éléments les plus susceptibles de créer des problèmes, tant parce qu’ils étaient dits difficiles, que parce qu’ils étaient d’une apparente fragilité et par conséquent, incapables de se gérer tous seuls. Dans la première catégorie, je classais volontiers ma sœur. Elle qui avait fait les quatre cent coups pendant sa jeunesse, elle n’était pas exempte de recommencer. Et, surtout par les temps qui courent, quoiqu’elle en dise, ou quoiqu’elle en pense, je n’avais pas envie de la retrouver éventrée à Whitechapel. Je soupirai, tout en m’affalant un peu plus sur ma chaise, oubliant ma dignité de militaire haut gradé. Pour tout avouer, je n’étais pas mécontent à l’idée que ce bond temporel dans cette période maudite soit de l’histoire ancienne, sans mauvais jeu de mots. J’avais sur mon bureau des rapports concernant quelques détenus, venus exprès expier leurs peines en participant au projet. Le gouvernement avait accepté de les gracier s’ils allaient au bout de la mission sans trop créer de grabuge. Évidemment, je n’avais pas trop compris cette décision. Jack l’Eventreur était en soi bien suffisant, pourquoi s’encombrer alors de criminels, qui, pour certains, avaient violé, voire même tué? Il ne tenait vraiment à pas grand-chose pour qu’un autre cobaye grossisse le rang de leurs victimes. Certes, quand le couvre-feu était en vigueur, ils étaient enfermés dans leurs cellules, mais n’empêche que dans la journée, bien qu’escortés par plusieurs gendarmes ou militaires reconvertis en gardes royaux pour l’occasion, ils étaient lâchés dans la nature.
Je secouai la tête d’un air navré. Je songeais sérieusement à envoyer une lettre de réclamations aux grosses têtes du projet, ne serait-ce que pour renvoyer ces serial-killers là où ils venaient. Je serais peut-être plus tranquille. Parce que je ne supportais plus cette atmosphère de danger permanent qui flottait au dessus de la base depuis quelques jours. Je n’ai pas eu l’occasion d’en savoir plus, mais j’avais finalement su que Nadège et son ami avaient découvert un cadavre. Le crime avait été signé par ce bon vieux Jack, bien évidemment. Je soupire, pour la énième fois. Si je classais Eglantine dans la catégorie des cobayes dits difficiles, en raison de son passé sulfureux, je classais Nadège dans la catégorie des personnes qui étaient incapables de se gérer par eux-mêmes. D’autant plus que, toujours d’après quelques indics, elle passait de plus en plus de temps à l’infirmerie. Je m’étais senti mal à cette idée, mais j’avais fini par la faire surveiller elle aussi. Au cas où. Parce que je ne voudrais pas dire, mais le fait qu’elle se soit amourachée, à son âge, d’un gosse de 18 ans soit là la preuve d’un bon équilibre psychique, bien au contraire, je trouvais ça potentiellement malsain. De même que la relation étrange qu’elle entretenait avec son ami, un certain Keane. Ce garçon là, qui ne devait pas être méchant, cela dit en passant, avait vingt ans tout juste, et il était du même acabit que le petit-ami de Nadège. Et franchement, je ne comprenais pas pourquoi elle s’attachait à des personnes si vieilles. Peut-être n’assumait-elle pas du tout son âge, et avait peur du temps qui passe. Ainsi, peut-être qu’en se tenant avec des personnes jeunes, à la limite de l’adolescence, elle parviendrait à stopper l’horloge et à rester belle et jeune éternellement. Je hausse les épaules. Je ne comprenais pas l’obsession des femmes de traquer la moindre ride dès lors qu’elles atteignent un certain âge. C’était peut-être cliché comme réflexion, mais le constat avait été établi dans mon entourage. Même Emily avait peur de vieillir. Mais pour elle, je suppose qu’il en allait différemment. Bien qu’elle avait seulement vingt-sept ans, elle n’était toujours pas mère, et ce n’était pas faute d’avoir essayé. Peut-être craignait-elle le temps qui passe ne serait-ce qu’en raison de son horloge biologique. Plus elle vieillirait et plus il lui serait difficile de procréer. Il en était souvent ainsi chez les femmes ayant passé la trentaine, et même si elle n’y était pas encore, elle n’en était pas loin. Mais ça, je me gardais bien de le dire, au risque de voir une chaussure voler dans ma direction. Les femmes étaient toujours susceptibles lorsqu’on venait à évoquer leur âge. Et c’était encore pire quand on osait insinuer qu’elles étaient vieilles. Ce mot était alors à bannir.
Puis, le téléphone sonna, me faisant légèrement sursauter. Depuis mon retour d’Afghanistan, le silence était devenu mon principal allié. Un allié très précieux. Et, au moindre bruit, je bondissais, en alerte. Il fallait dire que là bas, j’avais été dans le noir pendant si longtemps, que j’avais dû me repérer aux sons. Et à chaque fois que j’entendais un hélicoptère ou un avion passer au dessus de l’endroit où nous nous étions établis pendant plusieurs jours, j’avais l’espoir naïf qu’on viendrait me chercher. Mais personne ne venait, alors je restais croupir une journée de plus. Ou peut-être plusieurs, je n’avais plus la notion du temps. Il semblait comme s’être arrêté. Et, du jour au lendemain, il avait repris son cours, comme si de rien n’était. Les jours étaient redevenus des jours, et les semaines des semaines. Tout était rentré dans l’ordre, ou presque. Il n’y avait que moi, qui avait irrémédiablement changé. Et pas en bien, si on se fiait aux différentes réactions de mon entourage. Je laissai passer quelques secondes, puis je me décidai enfin à décrocher. D’une voix lasse, quelque peu désagréable, je maugréai: « oui, c’est pour quoi? » à force de répondre, j’en venais à oublier le sacrosaint bonjour. Mais, comprenez qu’au bout de la quinzième fois en même pas deux heures, je pouvais en avoir assez. Déjà, au bout de sept fois, saluer mes interlocuteurs m’écorchait singulièrement la gueule, autant au bout de la dixième fois, j’avais renoncé à la politesse, répondant de façon mécanique et machinale aux appels, les transmettant à d’autres personnes sur la base si besoin. Pour la énième fois, la secrétaire venait de m’appeler, annonçant l’arriver du lieutenant Takahashi. Ah. En l’espace d’une minute, je pensai l’avoir oubliée. Puis, je me rappelais de notre conversation de la veille. Je l’avais convoquée aujourd’hui même en raison de la mission que je lui avais confiée, à savoir, garder un œil sur ma sœur trop irresponsable. Déjà, pour commencer. Ensuite, si elle s’avérait couronner de succès, sans doute songerais-je à lui donner des missions bien plus complexes et bien plus dangereuses. « Ah, oui, le Lieutenant. Faites-la entrer, je vous prie. » Ton qui se voulait détaché. Limite indifférent. Puis, sans autre forme de procès, je raccrochai le téléphone, n’ayant pas de temps à perdre avec la secrétaire.
J’eus à peine coupé la ligne, que la porte du bureau s’ouvrit sur l’asiatique. Je refermai le dossier que j’étais en train de consulter, puis je me mis debout, pour lui adresser le salut militaire. Puis, d’un geste, je l’invitai à s’asseoir, alors que je me mis à faire les cent pas, attendant qu’elle me dise ce qu’elle avait à me dire. Je n’allais tout de même pas la supplier. « Bonjour, mon général. Voici mon rapport pour ma rencontre avec votre sœur. J’ai dû lui dire pour vous, elle a insisté. Je lui ai dis que ce n’était pas à moi de lui dire. Mais vu sa réaction, je me suis dis qu’il était plus réaliste pour elle qu’elle le sache.Vous avez des questions sur le rapport ? » Je la toisai finalement de mes yeux d’un gris perçant, puis, je reportai toute mon attention sur le rapport qu’elle venait de me donner. Comme il fallait s’en douter, Eglantine n’avait pas apprécié d’être mise sous surveillance. Oui, mais elle était incapable de se gérer, toujours à faire des bêtises. « Repos. » j’ordonnai, d’une voix ferme, et toujours indifférente, sans quitter des yeux le dossier. Je tournai vite fait les pages, ne faisant que le lire en diagonale, je le lirai bien plus tard à tête reposée. Puis, je finis par croiser les mains au dessus du bureau, et par la toiser. « Deux cobayes ont aperçu un cadavre il y a peu. Il semblerait qu’il ait été laissé là par notre cher Jack. La garde royale est à ses trousses, mais les recherches n’ont rien donné, absolument rien. J’ai eu aussi vent d’une tentative de viol dans une ruelle, toujours à Whitechapel. La jeune femme en question n’était pas une prostituée, mais une de nos coordinatrices. Le violeur n’est plus une menace, puisque je l’ai abattu. Et ça m’étonnerait fort qu’il s’agisse de Jack l’Eventreur lui-même, si vous voyez ce que je veux dire. » J’avais déjà oublié que je l’avais tutoyée la dernière fois. Question d’habitude, je pense. Certaines sont bien plus tenaces que d’autres. Ce n’est pas faute d’avoir insisté la dernière fois, pourtant. « Vous comprenez à présent pourquoi il est primordial que nous autres, militaires, assurons la sécurité de nos pairs? Je suis allé faire un tour ce matin dans la zone où est stockée la machine, afin de vérifier où en sont les travaux, mais ils n’ont toujours rien trouvé. Je crains que nous ne soyons obligés de rester ici encore un peu. En espérant qu’il n’y ait pas d’autres incidents d’ici là. Qu'en pensez-vous? Devrions-nous renforcer les mesures de sécurité au sein même de la base? Comme, empêcher tout le monde de sortir, purement et simplement, en attendant que le problème soit résolu? » Puis, le dossier subit le même sort que son prédécesseur. C’est-à-dire qu’il fut fermé, sans autre forme de procès. Je fis le tour de mon bureau, puis je sortis une bouteille de whisky du clan Campbell de l’armoire. Elle était datée 1815. Je grimaçai légèrement. « Vous voulez à boire? C’est un whisky qui date de 1815. Mais au vu des circonstances, on ne peut vraiment pas dire qu’il est d’époque. » Tentative d’humour raté. Je sortis alors deux verres, avant de lui en tendre un. Je nous versai un fond de whisky, puis je poussai le verre vers elle. « Pour en revenir à ma sœur, Eglantine. Vous avez réfléchi à un plan d’action à adopter avec elle? J’espère que son comportement ne vous fera pas abandonner de sitôt…Mais on subit des épreuves psychologiques en entrant dans l’armée, pas vrai? Alors, prendre en charge une gamine inconsciente ne devrait pas vous poser de problème particulier, si? » Et si cela posait un quelconque problème, soit! Ça revenait au même. pzarce que si elle ne faisait pas l’affaire, j’allais me rabattre sur quelqu’un d’autre. Et trouver une remplaçante n’allait pas être de la tarte. Elle était sans doute la plus jeune des femmes militaires qu’il y avait ici.
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Sujet: Re: Tell me everything.....[pv Ambroise V. Bonham ] Ven 14 Oct - 12:07
Mon supérieur hiérarchique avait eu le don de me mettre dans une position pas très agréable. Changeant de position, je passais donc au repos, pour une fois, il ne m’avait pas encore vouvoyé. Il me demandait donc mon avis sur un sujet. L’écoutant avec attention, je ne tenais pas à partir sur une mauvaise pente. De toute manière, je devais lui répondre pour ne pas me montrer impolie. La frustration me tenait un peu plus, je ne savais pas comment agir. Je préférais prendre la fuite de suite mais cela n’était pas possible.
- « Effectivement, il y a un problème dans la sécurité des membres du projet. D’ailleurs, il serait préférable de mettre un couvre-feu. Enfin, je ne pense pas que les problèmes ne passent pas la porte en la tenue de gens de la période. Si ce n’est pas Jack l’éventreur, il serait préférable de rester sur nos gardes. De toute façon, on doit faire attention, il serait même adéquat que l’on fasse les équipes pour protéger les troupes et les membres. »
J’avais répondu à ses questions, bien que je ne pouvais pas m’empêcher de me rendre compte que finalement il n’y avait pas plus de choses. Même s’il ne m’avait pas encore montré de l’affection, je me demandais bien ce qu’il me dirait par la suite. Parfois vous êtes comment dire, sur les nerfs, et même si vous voulez faire attention à ne pas montrer vos émotions, lorsqu’il y a ambiguïté, il y a un problème. D’ailleurs, je l’avais ce souci. Il était nécessaire pour moi de l’oublier. Mais parfois les sentiments sont plus forts que la raison.
- « De toute façon, je crains Monsieur, qu’ils ne trouvent rien. Vous savez bien que cet homme est le plus grand criminel de l’histoire. Même à notre époque, ils ne savent pas. Alors comment voulez-vous qu’ils trouvent maintenant dans l’époque des meurtres ? »
Il fallait que je prenne aussi le verre qu’il avait mis sous mon nez, mais comment dire…Bien que je le connaisse mieux que sa fiancé ou sa femme, je ne tenais pas à mélanger la vie privée et publique. Néanmoins, je n’avais pas réussi à la maintenir comme il fallait. Il était important pour moi que je lui montre du respect, mon père m’avait dit de faire attention avec ça. Ensuite, je n’avais pas pu y résister…Voilà, pour l’instant, je ne savais pas trop comment me comporter. Je voulais rester moi-même, un militaire, garder le respect et la tenue adéquate. Etant femme, j’avais un petit truc qui m’empêchait de l’être…Je frôlais les problèmes si je ne me comportais pas convenablement, je risquais de me retrouver sans rien du jour au lendemain. Finis cette aventure, retour au Japon. J’en connaissais un qui allait bien me taper sur les doigts….
- « En même temps fermer le centre n’est pas bon non plus. Plus les gens ne pourront pas sortir plus il y aura de la tension. Soit on ajuste les équipes soit on les force à rester ici sauf les militaires. Néanmoins, je ne voie pas trop comment les contenir sans que cela ne leur plaise. Les militaires sont entraînés pour ce genre de choses pas les civils. Vous allez devoir marcher sur des œufs. »
Il avait eu un geste assez sec pour le dossier, je me demandais bien ce qu’il allait me dire pour sa sœur. Il était fier d’Eglantine, et bien entendu, il ne savait pas s’il aurait le temps de lui parler. J’avais comme le sentiment que je devais avant tout faire le ménage pour qu’il puisse savoir comment agir. Me sentant un peu manipulée, je ne disais rien à ce propos, je savais pertinemment qu’il avait le temps et surtout le choix pour s’occuper de trouver une autre personne. Un verre d’alcool et une blague, Ambroise était de bonne humeur, souriant à sa petite pointe d’humour. Je me rappelais que cela m’avait manqué un peu. Restant alors aussi stoïque que possible, je me demandais bien si j’aurais le temps de savourer cet instant. J’avais le choix : refuser son verre et le vexer ; ou en prendre un peu pour lui faire plaisir. Il était intéressant de voir que dans le fond, j’allais un peu lui laisser sa chance. Même si cela ne me plaisait pas du tout. D’ailleurs, tout en prenant, le verre je goutais un peu. Il n’avait pas le même goût que le sake. Déposant le verre sur le bureau, je l’avais en face de moi. Baissant la tête pour voir où je posais le verre, j’étais toujours debout. Tant qu’il ne me dirait pas de m’asseoir, je resterais debout. Je tiendrais mon regard sur le mur d’en face. Et même s’il s’approchait, comment est-ce que je ferais ? Comment est-ce que je réagirais ? Est-ce que je le tutoierais ? Est-ce que je ferais comme dans les préceptes Conficius ? Est-ce que j’allais rester à ma place ? Ou est-ce que je montrerais une faiblesse ?
- « Certes, mais bon, disons qu’il est d’origine. » Il avait posé une bonne question pour sa sœur. Il était normal que je sache lui répondre. Il était normal que je lui donne les pistes.
- « Pour votre sœur, tout va bien, nous avons discuté un long moment. Elle est assez curieuse de tout à vrai dire. Il sera facile de la dompter. Puis elle n’est pas tout à fait inconsciente comme vous le pensez….Elle sait qu’elle vous a déçu, c’est certain, elle devra vous parler. Je lui ais dis que c’était vous à l’origine de sa protection. Elle a paru surprise…. »
J’avais formulé cela sans pour autant savoir si cela allait lui plaire ou pas. Après tout, je ne savais pas si cela allait aller par la suite. Puis j’osais juste le regarder en face dans les yeux. Me rendant compte qu’il n’avait pas trop l’air d’avoir la forme. Je ne disais rien, je préférais le laisser me parler comme il le souhaitait. Même si je ne voyais pas trop comment lui annoncer cela, je me laissais aller un peu plus. Prenant encore un peu de l’alcool dans le verre, je le reposais sur le bureau. Il ne fallait pas que les gens sachent que je buvais comme ça avec mon supérieur. Mais croiser son regard m’avait comment dire un peu perturbée, reprenant mon regard en face de moi tout en l’évitant une fois de plus. Je sentais qu’il fallait que je sorte dehors. Qu’il était nécessaire que je prenne l’air.
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Sujet: Re: Tell me everything.....[pv Ambroise V. Bonham ]