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 NADÈGE↺ you're in my veins, and i cannot get you out.

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Keenan T. Young

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MessageSujet: NADÈGE↺ you're in my veins, and i cannot get you out.   NADÈGE↺ you're in my veins, and i cannot get you out. I_icon_minitimeMar 26 Juil - 17:27


In my veins


Il fait nuit, il fait sombre. Encore une journée à errer, à ignorer les odeurs diverses (et désagréables) et à se questionner. Dieu, qu'est-ce que je fais là ? Je n'aurais jamais dû me présenter suite à la lettre, je n'aurais jamais dû accepter de souffrir comme un cosmonaute ou encore de.. bref, je n'aurais pas dû accepter. Ce n'était pas une période jolie-jolie pour l'Angletterre, le dix-neuvième. Surtout par les temps qui courent. DIEU QU'EST-CE QUE JE FOUS LA ? La question tourne et retourne dans ma tête, inlassable. En plus de ça, tout va mal. Encore plus esseulé que d'habitude (c'est dire), je suis inconsolable et mort de jalousie pour ce soldat, là, qui me semble omniprésent. D'où l'escapade nocturne, à écouter la ville dormir et les usines tourner éternellement. Je préférais tellement l’Égypte. C'était un beau pays, même si l'on m'avait pris, à plusieurs reprises, pour un esclave. En plus, mon but me semblait plus proche de jour en jour. 1888. Cependant, mon père n'avait pas d'ancêtres anglais - d'après l'arbre généalogique - et ma mère venait de Galle. J'étais vraiment malchanceux ; mais je crois que l'époque la plus proche que nous explorerions serait celle-là. En fait, je n'en savais rien. Les possibilités étaient infinies. Parfois, je me demandais si on pouvait aller dans l'avenir. Je n'aurais ma réponse qu'en interrogeant un responsable, ou encore en attendant un autre aléa de la machine. Je rangeais l'interrogation dans un coin de mon esprit, sortant du bar l'air fermé, me dirigeant dans les rues crottées comme si j'y avais toujours vécu. J'avais fait ce chemin un million de fois, d'après moi. Je me faufilais dans les petits rues et finalement, le dix-neuvième siècle laissa place à la technologie rassurante et familière du vingt-et-unième; enfin.

Technologie un peu branlante, parfois. Des mecs en blouses blanches s'affairaient pour tenter de réparer la machine, en vain. J'aimais bien regarder leurs travaux, leur panique et m'en moquer mentalement. C'était un coup du sort, mieux valait ne pas s'en mêler. Mais ils étaient obstinés; comme je l'aurais été si mon ordinateur tombait en rade. La seule perspective de ma bécane seule chez moi me fit grogner. L'autre perspective de mon habitat douillet me fit gronder. Le confort me manquait. Je devais me contenter d'un matelas de basse qualité, monté sur une armature en fer grinçante et branlante, avec des fringues qui grattaient. Pendant un temps, cette situation avait été tolérable. Un temps où Nadège m'aidait à sourire, à positiver. Un temps.

C'était un jour orange, avec son lot de grisaille. J'entendais la pluie battre sur la toiture, tout aussi branlante que le reste. Je tressaillais à chaque éclair, marchant de plus en plus vite dans les couloirs jusqu'à ma chambre, un endroit sombre et exigu qui n'avait de personnel que la photo de mes parents et moi sur la table de nuit. Je me suis glissé dans les draps, prenant la peine d'enlever ce costume médiéval d'époque aux coutures malhabiles et peu jolies pour revêtir un bon caleçon Calvin Klein comme il n'en existe plus, avec un t-shirt blanc comme il n'en fabrique pas, ces temps. Et j'ai dormi comme un bébé (pour un peu plus, j'avais le pouce en bouche), maudissant le froid et ma solitude. C'est un autre éclair qui m'a fait tressaillir. Dans mon sommeil, c'était un Ghostbuster qui me tirait dessus avec des balles électrifiées. Alors que l'homme en combinaison me hurlait quelque chose que je n'entendis pas, le bruit de l'orage me parvint, m'arrachant au sommeil réparateur tant aimé. Je me suis levé, la gorge sèche et la langue pâteuse. Elle était dégueulasse leur bouffe, ici. Un coup d’œil au réveil m'a informé qu'il était une heure vingt. Sachant parfaitement que je ne me rendormirai pas, je suis sorti de ma chambre pour boire un peu aux sanitaires communs. Je suis tombé sur la dernière personne au monde que je voulais voir : Nadège Hemingway.

J'ai décollé mes paupières à grand mal, la lumière du jour me faisait presque mal. Je n'avais pas froid. Ce qui aurait dû être le cas vu que, apparemment, j'étais nu. J'ai cligné des yeux, regardant la table de chevet qui m'était familière - mais qui ne m'appartenait pas. Roulant d'épaule, j'ai changé de flanc avant d'écarquiller si fort les yeux que j'ai cru mourir. « Na-Nadège ? » J'hallucinais. J'avais fait quoi, encore ? Enfin, je m'en doutais un peu. Mais comment ? Des souvenirs, proches, me revinrent. La dernière nuit. Le couloir. Elle. Mon amertume. Ses pleurs. Mon amour. Ma tendresse. Et... maintenant. La surprise s'est peinte sur mon visage avant de disparaître pour céder place à un petit sourire, transformé bien vite en grimace affolée. « Tu.. crois que c'est une erreur ? Moi, j'pense pas que ce soit une erreur. Enfin, une petite erreur. Une erreur verte, une jolie erreur comme on les aime bien. » J'ai rougi. Un peu, beaucoup, passionnément, à la folie et j'ai planté mes yeux dans les siens, l'air de dire " Et maintenant ? ".


Dernière édition par Keenan T. Young le Ven 29 Juil - 9:30, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: NADÈGE↺ you're in my veins, and i cannot get you out.   NADÈGE↺ you're in my veins, and i cannot get you out. I_icon_minitimeMer 27 Juil - 3:13

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We're not the same dear, as we use to be


Je dormais paisiblement, ayant besoin de calme, de silence de solitude. Incapable de dormir avec Ambroise ce soir. Je le savais plus rassuré lorsqu’il n’était pas seul. Sa claustrophobie diminuait, des crises était plus facile à calmée derechef puisque j’étais présente, et nous n’étions pas seul. Vide que nous comblions pour nos ruptures mutuelles, rupture ayant le même motif; notre proximité. Est-ce que le fait d’être si près et fusionnel avec lui voulait dire quelque chose? Depuis son retour d’Irak, notre amitié avait changé drastiquement. Mais étais-ce un changement réel ou c’était simplement mon imagination qui me jouait des tours. On dit que l’on voit souvent ce qu’on veut y voir. C’était peut-être le cas. Alors je ne disais rien. Et je profitais. Car depuis mon arrivée dans le projet j’avais été rarement seule dans mon lit. A peine deux mois après le début du projet, j’étais dans les bras de Keenan. Et voilà que j’étais dans le même lit que mon meilleur ami. Bien sur, pour deux motifs totalement différents, mais le fait était là. Et, Ambroise étions si intrinsèquement liés que même dans nos ruptures, nous vivions la même tristesse; l’ennuie de l’autre. L’avoir constamment dans la tête, se sentir seul malgré la présence des autres. Il ne pensait qu’à Emily, refusant le divorce et moi, dès que je voyais Keenan, mon cœur se serrait d’un chagrin au gout amer d’un passés magnifique. Mais j’avais été trop loin, il avait été trop jaloux. Et nous ne pouvions rien y changer. Malgré les petits sourires lorsque l’on se croisait et les légères conversations lorsque Sydney finissait par nous imposés la présence de l’autre, tout était différent. Comme avec Ambroise. Pourquoi les deux hommes les plus cher à mon cœur changeait ainsi, brisant ainsi l’excitation d’être ici? Humph! À qui mentais-je? Ce n’était pas eux qui, si encré en mon cœur et mon âme qui rendait les voyages moins intéressant que le premier en Égypte. C’était moi. C’était la fatigue de devoir s’occupée encore plus d’Ambroise maintenant Emily partie, c’était toutes ses nouvelles personnes que je connaissais, tous ces nouveaux drames. Et bien sur, ma maladie. Plus les mois passaient, plus mes symptômes devenaient apparents. Déjà Ambroise avait des doutes, je le connaissais trop pour savoir qu’il n’en avait pas. Et mon récent faux-pas avec Esther rendait le tout plus complexe. Si elle apprenait? Si elle en parlait aux autres? Si Ambroise l’apprenait d’une autre bouche que la mienne? Je devais lui dire, mais le cœur n’y était pas. Il n’avait pas assez de force psychologique et physique en ce moment pour apprendre mon départ imminent.

Je dormais donc enfin tranquillement, enfin d’un repos réel et sans rêve. Un des rares que j’avais depuis trop longtemps. À y penser, ce devais être mon extrême fatigue qui accentuait mes symptômes. Durant les prochains jours, j’allais devoir rester tranquille à la base. Puis on frappa et on avant même que j’émerge de ma conscience quelqu’un entra dans la pièce. «Miss Hemingway…» Je soupirai, découragée. «Il veux me voir?» L’infirmier hocha la tête, l’air désolé. «Une nuit. C’est tout ce que je demande une putain de nuit.» Marmonnais-je en me levant et en enfilant mon peignoir. «Vous ne pouvez pas lui donner des putains de somnifères? »Dis-je rudement, totalement à bout de force. «C’est vous les médecins, pas moi. » Je disais cette phrase alors que je marchais dans les couloirs en direction de l’infirmerie. «Ce n’est pas si simple…» Je le coupai, parlant doucement, tendrement, ne disant rien d’un ton sec. Malgré ma colère interne. Ce n’était pas la faute de l’infirmier… enfin..pas totalement. «Et ma maladie elle l’est? Pourtant vous m’aidez! Là j’ai la putain d’impression que vous ne faites rien car vous préféré garder vos médicaments et vous dire que sa meilleure amie vas s’en occupé que de réellement l’aider. P’tain, si vous ne faites pas ça pour lui, faites le pour moi je suis sur le point de pété un câble.» Je soupirai exaspéré, l’infirmier me regarda avec un air désolé alors que nous étions devant l’infirmerie. «Je vais en glisser un mot à mes supérieurs Miss, je vous le promets, encore une fois je suis désoler.» Je fis un mouvement de main. «Allez va’ ce n’est pas ta faute. Je m’occupe de lui et s’il le faut, je vais lui fichtre un poing dans la gueule pour qu’il dorme, mais il va dormir. »

Enfin réussi à le faire endormir. Moi, je retournais dans ma chambre. On m’interpella, je me retournai. Mon cœur serra. J’étais irritable, fatiguée, à bout de nerf et il me fit pleurer. Comme je détestais être faible devant lui. Mais se moquer de mes efforts pour Ambroise m’avait totalement anéantie. Je n’en pouvais plus. Je sentis ses bras me serrer contre lui, et pour la première fois je pu pleurer ma fatigue.

« Na-Nadège ? » Ces mots prononcés me réveillèrent tout comme les mouvements un peu surpris de l’homme à mes cotés. Je sortais de mon sommeil, totalement dans les vapes. Nue dans mon lit, Keenan a mes cotés, je me souvenais de chaque baiser et chaque coup de reins de la veille. Apparemment, lui pas. Mon esprit se réveilla lorsque mon cœur se serra. Pourquoi étais-je si bien avec son odeur au réveil. Et lui, éternel parleur et angoissé continua à parler. « Tu.. crois que c'est une erreur ? Moi, j'pense pas que ce soit une erreur. Enfin, une petite erreur. Une erreur verte, une jolie erreur comme on les aime bien. » Alors qu’il plongea son regard dans le mien je rigolai doucement et j’allai chercher ses lèvres dans un tendre baiser. «Tait-toi, je ne suis pas réveillée et tu brises le moment. » Je le forçai à se couché pour aller appuyé ma tête contre son torse et je fermai les yeux. Je voulais encore dormir un peu, dormir au son du battement de son cœur. Soudainement, je me sentais…bien. Tout simplement serine et heureuse. Comme je l’avais toujours été lorsque j’avais eu la chance d’être sa petite-amie. Je comatais contre lui, me blottissant totalement nue sur son corps. «Merci pour hier…» Murmurais-je en cherchant une de ses mains pour y nouée mes doigts. « Pouvoir pleurer, ça m’a réellement fait du bien.» À demi endormie, je souriais, heureuse. Je voulais que ce réveil ne cesse jamais, malgré les angoisses que pourrais avoir l’homme sur lequel ma tête reposait.
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MessageSujet: Re: NADÈGE↺ you're in my veins, and i cannot get you out.   NADÈGE↺ you're in my veins, and i cannot get you out. I_icon_minitimeVen 29 Juil - 10:18

« Encore à t'occuper de lui, j'imagine. T'es bonne qu'à ça. » Oui, ça, je m'en souvenais. A en mourir de honte. C'était un peu faible, surtout qu'elle avait eut l'air affolée et tout, genre méga-supra-horrifiant-stress. En même temps, elle était à blâmer : à couver ce mec, il fallait pas s'étonner d'être fatiguée après. En retour, moi, j'étais toujours méga-supra-horrifiant-jaloux. Oui, en plus de l'amour, cette gentille Nadège m'avait fait découvrir et la jalousie destructrice et la colère froide. Merci beaucoup. C'est elle d'ailleurs qui m'a tiré de mes pensées en m'embrassant tendrement - j'avoue que je m'attendais à, je sais pas, des coups et de l'énervement de l'avoir fait pleurer. Car elle avait fondu en larmes, paf, voilà, comme ça. Moi, je faisais quoi, hein ? Je pouvais rien faire d'autre que de la prendre dans mes bras. A bannir prochainement : mon cœur d'artichaut. J'ai répondu à son baiser, plus par mécanisme qu'autre chose ; trop abasourdi et trop surpris que j'étais. J'aurais cru qu'elle partirait, moi, comme une jolie gazelle prostrée sur ses longues jambes. Mais non. Elle m'embrassait. Elle m'embrassait, putain ! « Tais-toi, je ne suis pas réveillée et tu brises le moment. » C'était bien vrai ça, elle avait les yeux tout endormis, mal réveillée qu'elle était et j'ai réussi à sourire, sincèrement cette fois.

A moitié redressé, prêt à décamper si elle me jetait son réveil à la figure, je me suis laissé docilement aplatir sur le matelas, en me demandant si c'était la réalité - si ça pouvait être la réalité. « Oh pardon.. vraiment. » Elle a calé sa tête sur mon torse et j'ai gigoté un petit moment pour lui en offrir sa partie préférée; la plus molle et plus confortable. Alors qu'elle se blottissait contre moi, déjà prête à se rendormir, j'ai entouré son corps d'un bras hésitant, pour la serrer contre moi. Elle était nue. Moi aussi. Je n'étais pas très gêné - avec Nadège, jamais - alors j'ai à mon tour fermé les yeux, la serrant davantage contre moi en me demandant ce que signifiait ce petit baiser, offert du bout des lèvres.

Je somnolais, à cran de savoir qu'elle pourrait partir d'un moment à un autre. « Merci pour hier… » Là, dans les films, c'est le moment où la femme se lève, se rhabille et s'en va sans se retourner. Mais non. J'ai attendu le moment où elle allait se détacher de moi, m'échapper encore une fois mais il n'en fût rien. Juste sa respiration, calme et assourdissante dans le silence de la pièce. Nos mains se sont trouvées, ou plutôt, sa main a trouvé la mienne, et j'ai senti ses doigts se nouer au miens. J'ai sourit, resserrant mon étreinte sur elle en respirant doucement son parfum. Il m'avait manqué, son parfum. Le parfum de ma Nad, il était toujours parfait, entêtant, à la limite de la décence. Sauf que je savais pas trop si, là, c'était ma Nad.. « Pouvoir pleurer, ça m’a réellement fait du bien. » Une fois encore, j'ai halluciné, ouvrant des yeux grands comme des soucoupes. Je l'ai câliné, car, égoïstement, je ne voulais pas qu'elle se rendorme. J'étais un peu sceptique mais, comme elle l'avait dit, je ne devais pas briser le moment.

« Même si j'ai été méchant ? Moi j'ai pas aimé te faire pleurer, enfin, tu vois.. » j'ai bredouillé. Je savais pas trop quoi faire, si je devais l'embrasser, rester silencieux ou lui répéter que j'étais désolé. J'ai opté pour la seconde solution, me concentrant sur le plafond en jouant pensivement avec ses doigts - choses que j'adorais faire. Ses doigts étaient trop mignons. « Je le pensais pas, Nad, vraiment. Désolé, désolé, désolé, désolé.. » ai-je dit, vraiment confus. « Enfin si, un peu. Mais ça, c'est parce que j'étais jaloux. Enfin tu vois, quoi. Bon, je le pensais un peu beaucoup, t'es toujours avec lui aussi. Moi, j'fais quoi, hein ? Enfin je t'... voilà, quoi. (moment angoissant où je vire cramoisi) Et tu le sais, je pense. Mais lui, je l'... pas. Lui, il profite que tu sois trop gentille. » Et puis, j'ai geint : « Nadèèèèèèèèèège. » Et j'ai serré ses doigts farouchement pour pas qu'elle parte.

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MessageSujet: Re: NADÈGE↺ you're in my veins, and i cannot get you out.   NADÈGE↺ you're in my veins, and i cannot get you out. I_icon_minitimeVen 29 Juil - 11:59

«Nad, ça ne peux plus durer. T’as encore passée la nuit avec lui. C’est moi ton copain pas lui» Je soupirai, agacée et je cherchais une de mes tuniques propres pour pouvoir sortir un peu. «S’il-te-plait Kee’ pas ce matin.» J’étais épuisée. Ambroise m’avait raconté une partie de son enlèvement alors qu’il pleurait, totalement détruit. Mon cœur n’avait pu supporter cette image et dans le silence de la nuit j’avais pleurée, serrant contre moi ce rescapé d’une guerre qu’il n’avait jamais demandée à faire. Pourquoi les dirigeants ne réglaient-ils pas leurs conflits entre eux au lieu de brisés leurs citoyen de la sorte? «C’est jamais le bon moment de toute façon.» Je me retournée, irritée. Savait-il quel épouvantable nuit que je venais de passée? Oh non, il ne me fera pas une crise de jalousie. «Tu sais quoi…fuck you. Ambroise a besoin de moi. Que sa te plaise ou non» Je serrai les poings, les yeux marqué par les cernes, totalement épuisée et a bout de nerf. «Bah ça me plait pas. Il fait ça pour l’unique raison qu’il ne veut pas être seul depuis qu’Emily l’a plaqué.» «Comment oses-tu» Nos voix s’élevaient, sans doute que des gens nous entendaient. Mais en ce moment, je m’en foutais, nous étions tout deux hors de nous même, impossible de faire autre chose que de se crier après. «Oui j’ose, car c’est la vérité. Et tu sais quoi, j’ose aussi ça; toi et moi c’est fini.» Mon cœur se brisa, mais je ne pu le sentir aveuglée par la colère. «Lâche» Soufflais-je. Ne se rendait-il pas compte que lui serait toujours fidèle, que c’est lui que j’avais choisi. Non. Il préférait sa putain de jalousie à moi. J’en avais marre. «De toutes manières, je veux pas rester avec toi pour souffrir après » Ma colère tomba et soudain le monde s’écroula. Je sortit de la chambre en larme. Pas besoin d’explication, il avait dit la chose la plus blessante qu’on ne pouvait pas me dire. Et jamais j’aurais cru que Keenan me la dirait, même dans la pire de colère.

Ses bras contre moi, son odeur, ses gestes. Tout ça m’avait manquée. Il y avait quoi…un mois que nous n’étions plus en couple, et j’étais déjà nostalgique de ce temps. Bien sur, ces câlins au lit, sa petite attention de me rendre confortable, tout ça avait légèrement disparue au fil des mois de notre couple. Mais si j’étais une éternelle romantique, Keenan l’était tout autant. Alors bien que la routine s’était installée, nous ne manquions pas de petits moments de couple comme ceux-là. Simplement parfais. Et alors que je le sentis bouger encore un peu plus les doigts contre les biens, à demi-endormie, je me questionnai. On dit que les anciens couples avaient toujours ce genre de rechute lorsqu’ils se revoyaient. Que ce n’était qu’une histoire de souvenir, de nostalgie et de solitude. Mais quelque chose en moi se refusait de croire que ce n’était que ça. Car ce n’était pas comme si nous n’avions jamais revu depuis notre rupture. Contraint à dormir à la base tout les soirs, nous nous étions souvent croisés, ne serait-ce qu’en se faisant un sourire poli. Alors pourquoi hier soir tout avait changé? Ma faiblesse sans doute… Si Ambroise avait été le problème de notre rupture, il avait été le déclencheur de notre nuit de luxure. Et jamais Keenan n’avait été aussi tendre, aussi doux, aussi passionné que la nuit dernière. Le simple souvenir de ses caresses me fit sentir en paix, serine, toute drôle. Mais je refoulai cette pensée, n’ayant pas le droit d’avoir ces pensées, pas en ce moment .Pas alors que nue contre lui, j’étais sur le point de me rendormir. Lorsque je le remerciai, je sentis sa main libre parcourir légèrement mon corps, me câlinant légèrement. Il n’avait toujours pas oublié mes points sensibles à ce que je voyais. Je souris, ayant totalement oubliée notre dispute qui avait fait brisée notre couple. Même si ses derniers mots m’avaient imprégnée cette peur de blessé quelqu’un encore plus, en ce moment, je ne voulais que ça, que lui, que ce moment. J’étais si bien.

« Même si j'ai été méchant ? Moi j'ai pas aimé te faire pleurer, enfin, tu vois.. » Je ne répondis pas. Ayant une réplique sanglante dans ma tête. Ce n’était pas la première fois qu’il me faisait pleurer, c’était la première fois qu’il me voyait pleurer dû à ses mots. Nuance. Mais je ne dis rien. Car ce n’était pas une dispute, c’était une culpabilité. Je le sentais dans la voix de l’homme contre qui j’étais blottie. « Je le pensais pas, Nad, vraiment. Désolé, désolé, désolé, désolé.. » Un doigt parcouru son torse, pensive. Je ne disais rien, mais je le croyais. Pour la première fois, je le voyais s’excusé de toute la situation Ambroise et de sa jalousie. Et tout cela provoquait en moi une paix qui n’avait pas de nom. Je me sentais simplement heureuse. « Enfin si, un peu. Mais ça, c'est parce que j'étais jaloux. Enfin tu vois, quoi. Bon, je le pensais un peu beaucoup, t'es toujours avec lui aussi. Moi, j'fais quoi, hein ? Enfin je t'... voilà, quoi.) Et tu le sais, je pense. Mais lui, je l'... pas. Lui, il profite que tu sois trop gentille. » Je ne dis rien le même discourt, les mêmes mots. Mais ce matin pas de dispute. Un doigt de ma main libre continuait à faire des cercle sur son torse tandis que je sentis sa main serrer encore plus fort la mienne. Je souris. Je ne le voyais pas rouge. Je ne voulais pas le regarde. Pas tout de suite. Incorporant en moi tout ce qu’il venait de dire. « Nadèèèèèèèèèège. » Je souris. J’étais amoureuse. En ce moment précis je le savais. Je m’étais fait croire que je me remettais de ma rupture avec lui, alors que c’était totalement faux. Car en ce moment mon cœur battait comme mille et des paillions volaient dans mon ventre. Je me savais amoureuse, car j’avais envie de croire ses excuses, j’avais pris son commentaire sur ma gentillesse comme un compliment et alors que je relevai la tête doucement, je ne pouvais m’empêcher de dire qu’il était magnifiquement parfais. « Dis le…» soufflais-je en allant poser mon front contre le siens. Ce mot qu’il n’avait pas prononcer, je voulais l’entendre. Tout changerait s’il ne me le dirait pas. Tout changerait s’il me le disait. Nous étions à la croisée des chemins et jamais moment ne m’avait paru si magnifique.
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MessageSujet: Re: NADÈGE↺ you're in my veins, and i cannot get you out.   NADÈGE↺ you're in my veins, and i cannot get you out. I_icon_minitimeVen 29 Juil - 13:47

J'ai grimacé. « C'est beau, tu trouves pas ? » Elle n'a pas répondu. Nous regardions la Nil. Enfin, je le regardais. Je crois que Nadège pensait à autre chose. « Keenan.. »[/color] J'ai jeté un dernier regard au fleuve, avant de me tourner vers mon amie. Mon amie. Amie qui me donnait des drôles de sensations, des sensations rouge sang et ambrées. C'était étrange, de l'appeler "amie". J'avais peu d'amis. Surtout d'amiEs. Je lui ai souri doucement, avant de me rendre compte qu'elle était proche, trop proche. Je l'ai regardée. Elle m'a regardé, juste au moment où ses lèvres se posaient sur les miennes. Douceur, tendresse ; ça me restait quand même étranger. Mais je n'ai pas fui, préférant fermer les yeux et me laisser faire, me stabilisant d'un bras. J'ai préféré aussi la regarder dans les yeux, ne pas éviter son regard, me coller un peu plus à elle quand nous nous sommes détachés - restant tout de même liés par une proximité nouvelle mais agréable. Un léger sourire s'est dessiné sur ses lèvres, alors que je ne savais pas trop comment réagir.

« T'es mignon, quand tu sais pas quoi faire. » a-t-elle pouffé avant de reprendre son sérieux. « C'est peut-être pour ça que je t'aime. » Mes yeux se sont écarquillés alors qu'elle s'écartait, satisfaite d'elle apparemment. Un sourire tendre a déchiré ses lèvres, devant mon air qui devait s'apparenter à de l'enthousiasme. « Vrai ? » « Vrai. » J'ai souri et l'ai attirée à moi pour recommencer cette expérience enrichissante qu'était un baiser. C'était un peu compliqué, un peu trop facile mais c'était ça. J'étais heureux, quand Nadège était là. Quand elle souriait, mécanisme : je souriais. Je sais pas pourquoi. J'aimais beaucoup Nadège. Non. Même si ce n'était pas concret à dire, j'aimais Nadège. Mais ça n'a jamais dépassé ma pensée.


Ses doigts jouaient sur mon torse, m'arrachant des frissons. « Dis le… » Ça aussi, ça m'a arraché un frisson. Mais il n'était pas dû à notre proximité, devenue familière; ni même aux courants d'air. Non. J'ai penché la tête sur le côté, la regardant avec des yeux écarquillés, alors qu'elle posait avec douceur son front sur le mien. Je jouais toujours avec ses doigts, l'air un peu nerveux. Je devais le dire ou pas ? Je le dirai, ou pas ? Ma réponse lui semblait importante. J'hallucinais moi, mon cœur battant à cent à l'heure (juste pour une phrase pourrie et maudite, hein) et la chair de poule. « Je, euh... » Je pouvais toujours jouer l'idiot, faire croire que je ne savais pas de quoi elle parlait mais ça n'aurait pas fonctionné, je ne l'ignorais pas. Nadège était trop intelligente, trop proche, trop perspicace pour savoir quand je mentais. J'ai rougi, de sa demande. J'ai inspiré. « J't'aime, Nadège. » Pas très romantique. Puis, ai rajouté : « maisjelerépèteraipas. » J'étais rouge cramoisi et, pour masquer ma gêne, je me suis emparé de ses lèvres afin de lui faire comprendre toute mon appréhension. Presque trop rapide le baiser, après, je me suis détacher pour détourner le regard. Oh, quelle jolie peinture, sur ce mur.. « Et ça signifie quoi, la nuit dernière ? » Moi, détourner la conversation ? Jamais.
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MessageSujet: Re: NADÈGE↺ you're in my veins, and i cannot get you out.   NADÈGE↺ you're in my veins, and i cannot get you out. I_icon_minitimeVen 29 Juil - 15:22

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Je voulais l’entendre. L’entendre pour y croire. Il avait fait office de dire un mot dans sa dernière phrase. Un seul. Et c’est celui que je voulais entendre, celui qui me ferait sourire, celui qui me confirmerais que j’étais amoureuse de lui encore, que notre année n’avait pas été oubliée en quatre petites et douloureuses semaines. « J't'aime, Nadège. » Mon cœur éclata alors que tout mon corps fut pris d’un violent frisson qui vint se loger jusqu’à ma colonne vertébrale. Comme j’avais cru ne jamais réentendre ces mots provenant de lui. Un an de couple, cent millions de Je t’aime. Et celui là était le deuxième plus beau. Le premier, fut lorsqu’il me le dit pour la première fois, alors que nous marchions sur Stonehenge. Main dans la main, marchant dans ce qui allait être plus tard une route marchante vers Londres, je marchais avec lui. Je lui parlais d’un roman que j’avais lu à l’université racontant une quelconque histoire. Ce n’était pas important. J’étais simplement bien. Nous arrêtâmes un moment, histoire de s’étendre sur le sol, il prit une fleur à ses côtés et me la posa dans les cheveux. «Voilà, je suis officielement avec la plus belle du Projet.» Je rigolai. « Et sans fleur, je resterai belle?» Il sourit et m’embrassa doucement. «Tu es toujours belle tu sais. » Je caressai doucement son visage, totalement amoureuse, oubliant la dispute de la veille sur je ne sais quel sujet. «Je t’aime» Mon cœur arrêta, il venait de dire les trois mots que j’attendais le plus depuis la formation de notre couple. Nous firent l’amour ce jour là. Et ce fut l’amour avec un grand A.

« maisjelerépèteraipas. » Non, au contraire. Je t'en supplie Keenan, répète le. encore et encore. Je voulais t'entendre me le dire à tout les jours... Mais je ne pouvais lui dire ca. Alors je rigolai doucement. Mon front jours contre le siens, combattant de l’embrasser et de lui faire l’amour. Il venait de me dire Je t’aime. Et puis, avec son visage de gamin pris en flagrant délit, le visage aussi rouge qu’une tomate et sa prise sur moi encore plus forte que jamais. Un espèce de ‘’je t’ai dis ce que tu m’as demander mais je t’en supplie ne part pas’’. Et sérieusement, c’était tout ce que je voulais. Lorsque ses lèvres touchèrent enfin les miennes, mes attentes furent dépassées et ce gout sucré, je me jurai de ne jamais l’oublier. Des souvenir de la veille vinrent m’affluer en moi. Des basiser, des caresses, nos vêtements, moi le tirant dans ma chambre, un regard, nous reprenions, notre sueur, ses coups de reins, mes griffures au dos, et nos cris, notre unions. Revenue du passée, cette nuit fut l’apothéose de tout ce que j’avais pu ressentir et vivre pour un homme. D’un baiser, d’une goute de sueur sur le nez, d’un cris arraché, il me rendait encore plus femme, encore plus belle, encore plus aimée. Des souvenirs, que je voulais encore et encore et encore…


« Et ça signifie quoi, la nuit dernière ? »
Je le regardai alors que lui ne me regardais plus. Je soupirais un peu, déçue. J’aurais voulu ce baiser plus long. Surtout après un je t’aime si attendu, si démasqué. Lui, il avait évité le sujet, le possible retour du mot d’amour. Son visage rougi m’attendrissait certes, mais j’aurais voulu quelque chose de plus tendre l’espace d’un court moment. Au fond j’étais trop romantique. Et peut-être qu’il ne m’aimait pas comme je voulais l’entendre. Après tout c’était lui qui m’avait quitté. Après tout, c’est moi qui lui avais arraché les mots du bout des lèvres. Ce devait être un pacte d’amitié plutôt que d’amour. C’était moi qui m’inventais tout ça. Moi qui était toujours amoureuse de lui. Mais comment effacer un an de liaison en un mois? C’est impossible. J’eu mal, un court instant. L’instant du retour à la réalité. Nous n’étions pas dans un cocon d’amour dans mon appartement en 2011, mais dans une chambre crade au milieu des années 1888 et je venais de couchée avec mon ex. Je me relevai doucement, cherchant mes sous-vêtements qui avaient volés dans la pièce. Les mots de notre rupture me revirent en tête. Je fermai les yeux. J’étais égoïste. Je ne pouvais pas croire à notre retour. Car il avait eu raison au final. Il avait eu putainement raison. «Une erreur… surement. Enfin… j’sais pas…J’aimerais croire que c’était plus, mais j’ai pas le droit. Je le sais.» Je me retournai une fois mes sous-vêtements enfilés et je le regardai. «Je t’aime aussi tu sais..» Dis-je en le regardant droit dans les yeux, combattant contre les larmes de rage. Je m’en voulais. C’était de ma faute. Si je n’avais pas cette putain de maladie, tout serait mieux et je serais surement en train de coucher de nouveau avec mon petit-copain. Mais au lieu, la peur au ventre, je partais pour éviter de lui faire du mal encore plus. «J’ai jamais arrêté de t’aimer. » Assise sur le lit je nouai mes doigts aux siens une dernière fois. Surement dernier contact amoureux que nous n’aurions jamais. Je m’imprégnai de la douceur de sa peau, de la force de ses doigts, de cette sensation si agréable, si merveilleuse. Comme je pouvais aimer chaque partie de cet homme. «Et je t’aime trop pour te faire souffrir encore plus que je ne l’ai fais.» Ma maladie, ses paroles. Notre destin. Adieux mon amour, ne soyons qu’amis, tu auras moins mal lorsque je ne serai que l’ombre de moi-même.
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Keenan T. Young

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MessageSujet: Re: NADÈGE↺ you're in my veins, and i cannot get you out.   NADÈGE↺ you're in my veins, and i cannot get you out. I_icon_minitimeSam 30 Juil - 19:36


Don't talk, don't say a thing, Cause
your eyes, they tell me more
than your words, Don't
go, don't leave me
now, Cause they
say the best
way out is
through


J'aurais jamais dû poser cette question. J'ai vu une lueur de tristesse danser dans ses prunelles, finalement retrouvées, et je me suis mordillé avec angoisse la lèvre. J'aurais dû le lui dire autant que je pouvais, à m'en écorcher la langue. Mais c'était trop tard; un mois que je regrettais toutes les choses que j'aurais dû dire - et celles que j'aurais dû taire. Je crois que dans ma tête comme dans la sienne, mes mots me sont revenus. Aussi acides que du poison; aussi amers que le péché : « De toutes manières, je veux pas rester avec toi pour souffrir après. » Je l'ai regardée se lever avec des yeux qui essayaient de dire plein de trucs, sans grand succès apparemment. Tout ce que je sais, c'est que j'étais triste. Triste avec un grand T. Et je crois que c'est passé dans mes yeux, l'air suppliant. Tu veux pas rester un peu, s'teuplaît ? « Une erreur… sûrement. Enfin… j’sais pas… J’aimerais croire que c’était plus, mais j’ai pas le droit. Je le sais. » Si, t'as le droit de croire que c'était plus. Je le crois aussi.

Mais comme beaucoup de choses, cela n'a pas dépassé ma pensée. Je me suis frotté l’œil, comme si une poussière y était entré dedans. « Je t’aime aussi tu sais.. » Je ne comprenais pas pourquoi elle avait l'air si en colère. Contre moi, sans doute. Contre ma maladresse, mes détournements de sujets, mes interminables regards fuyants. Tout ça, je crois que comme le reste ça nous avait mené à.. ça. Ce serait cool de dire que tout était de ma faute; ou encore tout de la sienne. Mais non. Au fil du temps, on avait ajouté notre grain de sel; un à un, ils avaient tout foutu en l'air, les grains de sel. « J’ai jamais arrêté de t’aimer. » Je regardais la chambre, avec un air confus. Un court instant, je me demandais comment des fringues pouvaient partir si loin. Je dardais un regard perdu sur elle quand ses doigts s'entremêlèrent aux miens, comme précédemment.

Je t'aime.

J'ai serré les doigts comme j'ai pu, emmitouflé dans les draps avec un air de gamin égaré. Pourquoi elle partait ? « Et je t’aime trop pour te faire souffrir encore plus que je ne l’ai fais. » Là, mes yeux ont rejoint la taille de deux vinyle. Je voulais bien souffrir, si c'était avec et pour elle.. Je les avais juste pensées sur moment, ces paroles; après, elles s'étaient imprégnées d'un remord si intense qu'il me laissait en larmes. Toujours. Je m’efforçais de ne pas y penser. Si Nadège, en cet instant, ne tenait pas mes doigts, je l'aurais laissée partir. Si Nadège, en cet instant, ne s'était pas tenue aussi près, je n'aurais rien fait, attendant d'être seul pour fondre en larmes. Mais non.

Elle daignait à m'accorder un dernier contact, un douloureux souvenir si il n'était pas rattrapé. Je l'ai attirée à moi pour l'embrasser tendrement. C'était presque un baiser désespéré, un ultime recours pour pas qu'elle me laisse seul, dans ces draps coupables de notre amour. Je voulais pas finir seul. Je voulais juste qu'elle reste. Je me suis détaché; le diable si ça avait duré une minute. Mais mes doigts sont restés collés aux siens. « Reste, Nadège. Si tu veux, je peux le répéter autant de fois que tu le veux. Je.. je t'aime. Enfin, je suis vraiment amoureux de toi. Si toi aussi, pourquoi tu pars ? J'avais tort. Ça me fera jamais souffrir, tu sais ? Du moment que tu restes le plus possible... Enfin si tu pars, j'imagine que ça me fera souffrir. »

Spoiler:
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MessageSujet: Re: NADÈGE↺ you're in my veins, and i cannot get you out.   NADÈGE↺ you're in my veins, and i cannot get you out. I_icon_minitimeLun 1 Aoû - 13:50

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Un baiser, un désespoir, il tremblait. Et moi, je fermais les yeux. Nous en étions a nos derniers moment. Quoi qu’il arrive, rien ne sera plus pareil entre nous. Que faire sinon me sentir mal et apeuré. Car je n’imaginais pas ma vie sans lui. Même séparé, je le savais tout de même dans ma vie. Mais si je partais, nous partions. Et la page de notre histoire serait tournée. Nous étions à la croisée des chemins, mais alors que j’avais cru Keenan détenteur de cette décision, il me renvoyais la balle. C’était à moi de choisir. C’était à moi de décider; partir ou rester. Faire la bonne chose ou être égoïste. Je ne savais plus quoi faire. J’étais perdue. Mais lui, serrant mes doigts avec les siens me regarda avec ces yeux qui me chavira le cœur. « Reste, Nadège. Si tu veux, je peux le répéter autant de fois que tu le veux. Je.. je t'aime. Enfin, je suis vraiment amoureux de toi. Si toi aussi, pourquoi tu pars ? J'avais tort. Ça ne me fera jamais souffrir, tu sais ? Du moment que tu restes le plus possible... Enfin si tu pars, j'imagine que ça me fera souffrir. » Des larmes me montèrent aux yeux. J’étais un putain de monstre. Quoi que je fasse, j’allais blessée l’homme que j’aimais. Si je partais en ce moment il allait souffrir, si je restais il finirait par souffrir. Que faire. Déchirée, je le regardais dans les yeux et à peine plongée dans ses pupilles que la réponse me sembla simple; si je l’aimais tant, je devais éviter de le faire souffrir maintenant. Nous parleront de plus tard. Car oui il souffrira s’il restait avec moi. Mais je ne voulais pas partir, il ne voulait pas que je parte, il aurait mal. Je l’aimais. Ses lèvres sur les miennes, il m’attrapa contre lui, je vibrai. Tremblante d’amour et de peur je répondis timidement à cet appel alors que mon cœur battait comme jamais. Même sans tristesse et sans épuisement que j’avais eu la veille, je savais que lui et moi, que notre nuit d’amour n’était pas une erreur. Et alors que je me sentais tirée vers lui, j’approfondis mon baiser vers ce qui ressembla à une matinée d’amour. «Dis-le…encore. Fait le moi croire» Soufflais-je alors qu’il me souffla un second je t’aime avant de retourner m’embrasser. Oui j’aimais Keenan, il m’aimait. C’était l’important. Le reste… nous allions le régler plus tard… nous avions notre vie de couple pour régler tout ça.

J’étais avec Sydney qui revenait de la chambre d’un Epsilon totalement décoiffée. Réajustant sa robe, elle vint me rejoindre dans la salle commune. «Quand tu m’as dis de venir ici, je ne croyais pas que c’était pour t’attendre alors que tu baisais Syd» Dis-je un peu durement. Elle roula les yeux. «Je t’attendais, tu as pris un temps fou et il y avec Elrik qui est passé par là. Râle pas. » Se me mordit l’intérieur de la joue. Syn avait frapper à la porte pour me dire de venir la voir dans la salle commune quelle voulait me montré un truc. Occupée avec Keenan, je lui avait demander un moment. Une fois partie, je retournais aux lèvres de mon amoureux alors qu’il recommençait ses coups de reins. «J’suis là, alors qu’est-ce qu’il y a?» Nous étions aux États-Unis, monde plus commun pour moi. Quoique différent. Lire sur l’histoire de mon pays et la vivre était certes fort différent, mais ce fut la première fois des nombreux voyages où je ne me sentis pas si dépaysé. «Le sourire de Syd s’effaça» «Nad?» demanda-t-elle a mon attitude froide et renfrogné, ce qui n’était pas mon genre du tout. «J’étais avec Kee, désoler mais le quitter pour te voir avec Elrik, oui j’ai le droit de te faire la gueule.» Syd me fit un sourire remplis de sous-entendu et je roulai les yeux. «Bon écoute, j’ai trouvé un endroit totalement génial où tu pourrais te taper ton mec et je pourrais me trouver un type. Il y a de l’alcool et beaucoup de truc prohibé. Tu vas voir c’est génial, Kee va adorer. Surtout avec les sous-vêtements que je t’ai trouvés. » Je ne sais pas comment elle réussit à sortir de cette dispute vivante, encore moins comment je m’étais retrouvée dans ce hangars remplis de fêtard totalement contre la prohibition qui s’amusait, chantaient et louangeait leur Amérique chérie. Je ne su pas comment non plus je fini par aimer les caresse de Keenan dans cette partie sombre de ce hangar. Sans doute remercions Sydney pour ce qu’elle m’avait dégoté malgré l’époque puritaine dans lequel nous nous trouvions. Mais une fois tout fini et de retour à la base, Sydney me souffla à l’oreille «si tu me dis que tu as détesté, je te bute» et elle partie totalement saoule dans sa chambre, ou probablement dragué les gens dans la salle commune. Je regardais Keenan. «Tu aurais pu boire tu sais. » Il sourit et m’embrassa. «Non. Je sais pourquoi tu ne bois pas et je respecte tout ça..Enfin quand tu es avec moi.» Je rigolai et j’allai l’embrasser, touchée par son honnêteté. «Et si on reprenait ce qui s’est passé là bas» Un sourire aux lèvres, nous allions dans sa chambre où la nuit fut longues, mais amoureuse.

Un souvenir fort. Un souvenir amoureux. Un doux et tendre souvenir.

Nue et en sueur, je retombais sur le matelas totalement épuisée, le sourire aux lèvres. Je le regardais, totalement amoureuse. «Wa..C’était..» je reprenais encore mon souffle de ce moment charnel inattendue mais au combien savouré. «Je t’aime …» C’était tout ce que j’arrivais à lui dire en ce moment. Perdue entre les derniers moments de plénitude que l’orgasme nous provoque et ce renouveau avec ce sentiment amoureux que je me refusais depuis notre rupture. Après un long baiser, je reposai ma tête contre son torse. Comme lors de notre réveil il y a quelque heure. Je fermai les yeux. Essayant de retrouvée ma respiration normale.« Et ça signifie quoi, ce matin ? » lui soufflais-je à demi-mot. Il m’avait posé la question pour la nuit, je devais lui poser pour ce matin, car dans ma tête, la réponse était claire. Mais Keenan et moi étions deux handicapés de la communication avec un syndrome d’angoissés sévères; mieux vallait mettre carte sur table une fois pour tout. Car pour moi, ce que nous venions de faire était la réconciliation du couple Hemingway-Young. Mais après ces mots, l’avait-il regretté. Je ne voulais pas commencer avec ce doute. Je devais lui demander. Et que toute cette histoire soit finie une fois pour toute. Je voulais savoir en quittant cette chambre si j’étais célibataire ou pas…
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Keenan T. Young

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MessageSujet: Re: NADÈGE↺ you're in my veins, and i cannot get you out.   NADÈGE↺ you're in my veins, and i cannot get you out. I_icon_minitimeJeu 18 Aoû - 7:32

Plus tard, les crises, les pleurs, les envies de meurtres, ces choses. Plus tard la dure réalité, plus tard les choses à plat. Non. Un baiser, plus long, plus passionné, plus amoureux. J'en tremblais. Je tremblais d'amour pour la jeune femme - plutôt crever que de l'avouer, trembler, ce n'est pas très sexy. J'oubliais Bonham, Keane aussi et les autres. J'oubliais l’Angleterre car, à n'importe quelle époque que je sois, j'étais avec Nadège, ma douce et tendre Nadège. « Dis-le…encore. Fais le moi croire » J'aurais adoré dire que j'avais toute une vie pour le faire mais elle comme moi savions que c'était irrémédiablement faux. Je n'avais quelques années pour la laisser partir, lui dire que je l'aimais et surtout lui dire au revoir. Mais avais-je envie d'y penser maintenant ? Non. Qui aurait eu cette envie. J'ai concédé à sa requête, avant de récupérer ses lèvres. J'avais un mois à rattraper, un mois à sentir ce fantôme me traîner sur les lèvres avec langueur. « On en a, du temps à rattraper.. » ai-je finis par dire à mi-voix, avant d'aller lui voler une volée de baisers dans le cou. Comme peu souvent, je me sentais bien, là, son corps contre le mien. D'un regard boudeur, j'ai constaté les vêtements qu'elle avait enfilé à la va-vite, avant de replonger mon regard dans le sien. L'amour avec un grand A.

« Mais quel con ! » J'ai balancé la lampe à travers la pièce. Dit comme cela, ça a l'air très idiot, futile, inutile. Ça ne l'est pas. Sur cette lampe, un cœur. Lendemain d'une soirée, ma foi, endiablée, gros délire au réveil. Un délire de ceux qui vous foutent de l'hélium dans la tête et du coup vous faite n'importe quoi avec le sourire; vous êtes tellement heureux.. K+N. Pfff, c'est nul. Pathétique, dégoulinant de guimauve, berk. Quel con ! Je me suis laissé tomber sur le lit, qui a grincé sous mon poids. Généralement, je n'étais pas aussi grossier. Généralement. Qu'est-ce qu'il m'avait pris ? J'étais le dernier des imbéciles. En plus, ce n'était pas comme si je ne l'aimais pas, Nadège. Non. Je l'aimais. Beaucoup, à la folie sans passer par le passionnément. Alors pourquoi j'avais dit ça ? Trop de pourquoi. J'ai passé deux mains angoissés dans mes cheveux, qu'il serait bien temps de couper. Voilà. Je m'intéressait à des futilités comme ma coiffure plutôt qu'à des trucs importants comme comment me faire pardonner. Écrire une lettre ? Je lui en avais adressé plein, d'amour, pour les fois où on devait faire des trucs à telle ou telle époque et qu'on avait peu de temps ensemble. Venir m'excuser ? Elle refuserait de me voir. J'en étais persuadé. Je me demandais ce qu'elle faisait là, si elle pensait à moi comme je pensais à elle. J'imagine que non. Peut-être était-elle allée dans les bras d'Ambroise, pour se réconforter. Sans aucun doute, même. « Putain, mais qu'est-ce que j'ai foutu ?! » Ça me rappelait cette phrase dans un livre. Elle était tout. Pourquoi je voyais pas qu'elle était tout ? Foutu livre.

Encore cet esprit gonflé d'hélium, ce sourire indécent aux lèvres alors que nos poitrines se soulevaient en cœur, recherchant l'air. « Wa..C’était.. » J'ai souri, essayant de calmer les frissons qui venaient par vague. « C'était comme tu dis.. » ai-je murmuré, conscient que nous étions enfermés dans la même torpeur. « Je t’aime … » J'ai cherché sa main, m'en suis emparé et ai entrelaçé nos doigts. J'ai serré sa main dans la mienne, comme si j'avais peur qu'elle refasse une tentative de départ. « Moi aussi je t'aime. » J'étais décidé à lui faire croire, de n'importe quelle façon. Car c'était vrai. J'avais l'impression que chaque seconde de ma vie qui filait lui était destiné, qu'il n'y avait qu'elle pour les mériter que.. bref. C'était très romantique et nous l'étions tout les deux. Et des incorrigibles. « Et ça signifie quoi, ce matin ? » J'ai caressé le dos de sa main, en regardant le plafond. Elle avait repris cette position au creux de la poitrine, là où le corps fait un bon coussin, plutôt agréable et confortable. Moi, je n'avais pas lâché sa main - et cela n'arriverait pas de si tôt. Je n'étais pas près de la laisser partir. Et je n'étais pas prêt de la laisser partir non plus. « As-tu réellement besoin de me poser la question, Nadège ? Je t'aime, tu m'aimes. J'imagine qu'on pourrait.. je sais pas.. former un couple ? » Et j'ai piqué un fard avant de lui sourire gentiment, l'air affreusement gêné (et je l'étais). C'était très maladroit, mais j'espérais que ça suffirait.

Et ça suffisait.

» topic clos «
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