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 We need to talk [PV Amby]

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Eglantine J. Bonham

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MessageSujet: We need to talk [PV Amby]   We need to talk [PV Amby] I_icon_minitimeSam 10 Sep - 13:33

Ambroise & Eglantine

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    Quand j'étais petite la vie me parassait tellement belle, j'avais l'impression que tout était possible que rien ne m'arriverait jamais que mon papa serait toujours là pour me protéger. J'étais inscouciente du danger que je pourrais rencontrer, j'avais l'impression que tout le monde était gentil particulièrement le vendeur de bonbon dans la rue à côté de notre maison, il m'offrait toujours un bonbon parce qu'il disait que j'étais jolie. Quand j'ai grandi et que mes parents sont morts j'ai vu enfin toute l'horreur de la vie, je ne comprenais pas pourquoi des gens avaient voulu faire du mal à mes parents, je n'aimais pas particulièrement maman parce qu'elle préférait Ambroise à moi et je n'ai jamais compris pourquoi mais je ne lui souhaitait pas ça c'était ma mère après tout. Mon frère m'avait abandonné pour faire sa vie, faire ses études sans une petite soeur dans ses pattes. Pendant plusieurs jours je restais dans ma chambre à ne parler à personne, il n'y avait que mon ours en peluche à qui je pouvais me confier. Quand j'ai été beaucoup plus grande, à 17 ans que je suis partie de la maison pour aller vers des jeunes plus vieux que moi et qui m'ont fait découvrir la drogue j'ai enfin retrouvé l'enfance que je cherchais tant. On peut dire tout ce qu'on veut mais ce qui est bien avec la drogue c'est qu'on oublie tout le passé, la famille, les problèmes on se contente de faire ce qu'on a envie de faire, on vit sa vie, on ne soucie pas si on fait le mal ou le bien, les gens ne vous regarde pas bizarrement. On est toujours heureux et on se préoccupe pas de savoir si votre petit-copain couche avec la voisine parce qu'on s'en fout tout ce qu'on voit c'est qu'on est bien et c'est dur de revenir à la réalité, de se dire qu'on a été un parfait idiot de croire qu'on pouvait se bercer d'illusion, à croire qu'on pourrait toujours vivre dans l'inscoucience d'un enfant.

    Pour échapper à cette vie on décide de partir ailleurs, rencontrer de nouvelles personnes, voir de nouveaux horizons pour essayer d'oublier cette partie de votre existence qui vous répugne. On essaye de se dire que tout ira bien que de toute façon on ne peut pas tomber plus bas qu'on ne l'a été, mais si en fait on tombe plus bas quand on croise son frère et qu'on lit dans ses yeux le dégoût qu'on lui inspire alors là on a envie de prendre ses jambes à son coup et de partir le plus loin possible. Il pleuvait comme assez souvent depuis qu'on est ici, impossible de sortir dehors et puis je n'ai pas trop envie à vrai dire, en venant ici je me suis dit que ma vie changerait, que je me ferais de nouveaux amis et tout mais la vérité c'est que ce n'est pas aussi facile depuis mon retour de Miami je suis beaucoup plus timide et renfermé qu'avant, je peux passer des jours à lire à livre et oublier qu'il y a du monde autour de moi et puis comme tout les gens ici sont des intellectuels et que moi je suis le vilain petit canard je n'ai pas grand chose à leur raconter. J'étais donc assise dans un canapé dans une salle prévue pour que les membres puissent se retrouver et discuter, il y avait des gens qui parlaient entre eux pendant que moi je lisait pour la deuxième fois Guerre et paix de Tolstoi j'aime ce livre, ça me transporte dans un autre monde, dans une autre époque. J'avais la tête posée contre la fenêtre mais je ne regardais pas dehors moi j'étais sur un champ de bataille avec André en train de combattre les français qui ose venir sur le territoire russe.
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Ambroise V. Bonham

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MessageSujet: Re: We need to talk [PV Amby]   We need to talk [PV Amby] I_icon_minitimeSam 17 Sep - 7:43

J’avais toujours grandi trop vite. Plus vite que les autres, en tout cas. Parce que je comprenais tout, même l’indicible, même ce qu’on essayait de me cacher. J’avais un talent sans égal pour débusquer les mensonges, pour deviner ce qui était tu. Je ne parlais certes pas beaucoup, rapidement agacé par une conversation devenue rapidement inintéressante, mais j’étais doté d’une certaine lucidité, en dépit de mon jeune âge. J’étais trop intelligent, disait-on, et cela s’était vérifié à bien des égards. Le discernement dont je faisais preuve ne m’avait pas pour autant sauvé de certaines situation. Lorsque je fus renvoyé de cette prestigieuse école privée après m’être battu avec un autre élève, je n’avais pas su faire preuve de suffisamment d’éloquence pour plaider ma cause. Je n’avais même rien dit, écoutant mon désir inconscient de laisser tout ça de côté. Ce monde de riches, où se pavanaient tous ces imbéciles vêtus de costumes hors de prix, qui ne devaient leur place sociale que parce que leurs parents avaient été là avant. Mes parents étaient ce qu’on appelait des nouveaux riches. Ils avaient eu le moyen de me payer une telle école, mais pour tous, j’étais le gamin de Brooklyn, le pouilleux des bas quartiers, celui qui avait dû se sortir les tripes pour réussir, simplement parce qu’il n’était pas le fils de. D’abord personne, je suis devenu quelqu’un. J’ai trouvé les moyens d’atteindre mes ambitions, quand bien même tout serait trop compliqué, et la route jalonnée d’obstacles. Et maintenant, que restait-il? Des vestiges, que des vestiges. Des ruines fumantes subsistaient de celui que j’avais été, et qui était mort en Afghanistan. Mais ils ne comprenaient pas, tous qu’ils étaient. Ils s’obstinaient à croire que je reviendrai un jour, que j’étais simplement dans une mauvaise passe, que j’allais vite me remettre sur pieds et que j’allais rire et me préoccuper des autres comme ce fut le cas auparavant. Ha, s’ils savaient! S’ils savaient le monstre que j’étais devenu, s’ils avaient accès à mon for intérieur et à mes pensées les plus secrètes, ils n’en dormiraient plus de la nuit. Trop d’horreurs, trop de choses indicibles. La guerre m’avait tué. pan!

Parfois, je me croyais encore en Afghanistan. Je me réveillais, parce que je croyais entendre tant les tirs de mes camarades, que les tirs ennemis. Les pales d’un hélicoptère qui déchiraient les airs. La guerre, partout, tout le temps. Le fil de l’horreur se déroulait parfois sous mes yeux. Et parfois, je mettais un peu de temps pour renouer avec la réalité. Pour comprendre que je n’étais plus en afghanistan, mais à la base, en plein Londres du XIXe siècle. Londres. Jack l’éventreur. Trois cadavres de prostituées avaient été découverts dans les ruelles. Même loin de la guerre, je vivais toujours dans l’horreur. Étais-je condamnée à cohabiter éternellement avec? Non, à ce stade, ce n’était plus une simple cohabitation. Elle faisait partie intégrante de moi, nous ne faisions qu’un. Je soupirai, tout en me massant la nuque. Puis, je me levai, fis quelques pas, pour aller chercher une bouteille dans le placard. Je sortis un paquet de ma poche, et en extirpai une cigarette. Sitôt sortie, sitôt allumée, je coinçai la cigarette entre mes lèvres pour me servir un fond de whisky. L’alcool ne résolvait certes pas tous les problèmes, qui ne se gêneraient pas pour le moins du monde pour nous sauter à la gorge sitôt les effets dissipés, mais il atténuait les douleurs qu’ils provoquaient. C’était ça. Pas de solution miracle, mais simplement un antalgique. Comme le disait si bien mon père, lorsqu’il osait encore nous faire la leçon sur les dangers liés à la drogue et à l’alcool, si tu noies tes problèmes dans l’alcool, méfie toi. Ils savent nager. Je restai un moment devant le placard vide, sans réaction aucune, avant de réaliser qu’il n’y avait plus de verres propres. Ce constat me força à sortir de mon bureau alors que je n’en avais aucune envie. Aujourd’hui, comme tous les autres jours, je n’étais pas d’humeur à sociabiliser. Pourtant, mes proches m’encourageaient en ce sens, mais c’est fini. Je n’aimais plus les gens. Je les trouvais à la longue exaspérants et étouffants, pétris par la stupidité et la superficialité. Il n’y avait personne avec qui je pouvais parler sciences ou aviation, les deux seuls sujets de conversation sur lesquels j’étais intarissables. Je me surpris alors à envier le lycéen que j’avais été, qui lui avait des devoirs à rendre pour le lendemain, avec à la clé des équations complexes à résoudre. Heureux est celui qui pouvait encore prétendre à ce genre d’occupations. Maintenant, j’étais plongé jusqu’au cou dans cette routine, où l’Ennui me tordait les entrailles. Au moins, en Afghanistan, il y avait eu toujours quelque chose à faire. Mais le chef avait été formel. Je n’étais pas en état de retourner là bas pour le moment. Pas en état, pas en état…Je n’étais tout de même pas importent, encore moins un cadavre ambulant. Quoique, pour le cadavre ambulant, on pouvait toujours s’arranger. Les yeux cernés, le teint blême, les apparentes maigreurs qui résultaient d’une mauvaise nutrition, mais aussi du paquet et demi que je fumais par jour et de l’alcool que j’ingérais. Non Bonham, il n’y avait pas lieu de discuter, disserter, tergiverser, la décision était prise. Tu ne retourneras pas là bas. Mais pourquoi voudrais-tu retourner là-bas, en fait? Tu n’as pas encore eu ton compte? Tu voudrais finir ce que tu as commencé? Mais, tu n’as pas déjà atteint le but que tu t’étais fixé, assouvi tes désirs de vengeance? C’est à croire que non. Tout en me laissant aller à mes pensées, j’étais arrivé au quartier général. Là, il y avait toujours une poignée de personnes qui prenaient un café, sans doute pourrais-je y trouver un verre. Je franchis la porte, allant tout droit vers les placards. Du coin de l’œil, j’aperçus ma sœur, apparemment en train de lire. Moi, je fouillais le placard, frénétiquement, quitte à tout défaire. Mais Dieu semblait apparemment opposé à ce que je me serve un verre de whisky. Alors, je mis de l’eau dans une bouilloire pour me faire un café. Bien corsé, il me fallait quelque chose de fort. Un soutien moral. Je m’appuyai contre le bord du meuble, puis me rallumai une cigarette. Un geste presque devenu machinal, que je faisais sans y penser. Finalement, quand l’eau eut fini de bouillir, j’en versai un peu dans une tasse, et j’y ajoutai du café. Je le goûtai, pour voir s’il fallait en rajouter encore. Je grimaçai en pensant que c’était de la pisse de chat. J’étais vraiment obligé de boire cette horreur? Étant formellement opposé au gâchis, je pris néanmoins la tasse et allai m’installer dans le canapé. Tant pis pour le téléphone qui n’arrêtait pas de sonner, ou les papiers que j’avais encore à traiter. Je n’avais plus le courage de retourner à mon bureau. D’ailleurs, je n’avais le courage de rien, si ce n’est que ruminer mes idées noires et ressasser tout ce qui n’allait pas dans ma vie.

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Eglantine J. Bonham

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MessageSujet: Re: We need to talk [PV Amby]   We need to talk [PV Amby] I_icon_minitimeLun 19 Sep - 16:27

Ambroise & Eglantine

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    Perdu au fin fond de la Russie, cherchant où pouvait bien se cacher l'ennemi je n'avais absolument plus de contact avec l'extérieur, il aurait pu avoir une bombe tombé du ciel juste à côté de moi que je ne l'aurais pas entendu, quand je lis un livre vraiment captivant j'ai tendance à oublier tout ce qu'il y a autour de moi et tout ce qui se passe. On m'a souvent reproché le fait que quand je suis avec des amis et qu'ils discutent on me parle mais moi j’entends absolument rien, j'ai des amies qui n'ont pas apprécier ce comportement de ma part. Je suis comme ça et c'est pas aujourd'hui qu'on va me faire changer, j'aime bien être dans mon petit monde et qu'on me laisse tranquille, certain écoute de la musique, font semblant de ne pas écouter ben moi je me plonge dans un livre ou dans mes pensées. Ça ne m'empêchait pas de lever le nez de mon livre pour voir par la fenêtre ce qui se passe dehors, je viens de finir mon chapitre André va rentrer chez lui pour voir sa femme accoucher qui ne survivra pas bien sur il n'y aura pas eu d'histoire si sa femme n'était pas morte en m'étant un fils au monde.

    Je tournais mon regard vers la salle, Amby était là il se faisait un café, il n'avait pas du me voir car il ne vint pas me dire bonjour ni rien, ou alors je sens le pâté pourtant j'ai pris une douche ce matin. Il était posé à une table, sa tasse de café devant lui et une cigarette dans la bouche, ça collait pas vraiment à l'image que je m'étais faite du garçon parfait, il fallait que j'y remédie et papa serait pas fier de lui ça c'est sur. Je me levais emmenant mon livre avec moi pas question de le laisser sur le canapé pour qu'on me le vole j'ai payé quand même 15 euros les deux volumes format poche j'y tiens à mes livres. Je m'installais à côté de lui et lui vola sa cigarette par la même occasion, j'avais pas vraiment l'habitude de fumer mais de temps en temps ça vous tue pas une cigarette.

    Vas pas te bousiller les neurones avec une cigarette, papa sera pas fier de toi tu sais qu'il nous regarde

    Je n'ai jamais cru en Dieu ni en n'importe quoi d'autres, mais je suis sur que les morts vont au ciel et qu'ils regardent ce qu'on fait, je suis sur que papa et maman ne sont pas du tout fier de moi avec toutes les bêtises que j'ai fait, je n'ai rien dit à Amby pour pas qu'il s'inquiète mais je sais très bien que papa et maman sont au courant. Je tirais une bouffée de la cigarette, beurk ça fait vraiment trop longtemps que j'ai pas fumé c'est pas top, mais je tousse pas faut dire que j'ai été habitué à des cigarettes plus forte que ça avec d'autre mélange plus ou moins légal. Je me demandais bien ce qu'il faisait ici on le voit assez rarement dans cette pièce j'imagine qu'il a plein de boulot à faire ou qu'il est très occupé avec sa chère et tendre épouse Emily ou avec sa sœur d'adoption Nadège.

    On te voit pas souvent par ici, t'es venu prendre l'air ? A moins que ta femme te sortent par les yeux parce que vous êtes pas d'accord sur un problème de math


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