Parfois, les rêves ne suffisent pas. Concept idéaliste, danse du bonheur, s’accrocher à l’illusion éphémère d’un futur glorieux, ridicules instants où la réalité s’échappe pour laisser place à son ultime menace ; le plaisir simple de pouvoir aspirer à une existence meilleure. Certains préfèrent s’en éloigner prudemment, ignorant avec ardeur cette voix qui leur souffle mille et unes aspirations, quand d’autres, souvent plus nombreux, y plongent, la tête la première de préférence, ne surtout pas avoir le temps de réaliser à quel point c’est dangereux. Mais au fond, qui n’a jamais couru après un idéal ? Courir jusqu’à en être essoufflé, courir jusqu’à s’écrouler, et la vie reprends son cours, comme si rien n’était arrivé, pendant que vous suffoquez, ruminant cette triste vérité. Parfois, en effet, les rêves ne suffisent pas. Mais quand ils représentent tout ce que l’on a, on n’a pas vraiment le choix.
L. CAVANAUGH. Juin 2003.

Un hurlement, ses cris qui se répandent dans la chambre d’hôpital, et le rire d’une mère heureuse, les yeux plongés dans ceux de son mari. Les pièces étriquées, apprendre à marcher, ne pas vaciller, s’accrocher aux murs, elle rit toute seule, c’est le début de tout, et personne n’est là, mais tant pis, elle avance, c’est comme ça. Elle revient de l’école, son cartable sur son dos, traînant les pieds pendant que ses amis se précipitent vers leurs parents, cinq kilomètres à faire, ce n’est pas si grave, ce n’est pas si grave. Se cacher dans le placard, se boucher les oreilles, le plus fort possible, élan de violence extérieur, elle n’est pas là, elle n’existe pas, elle ne veut plus voir ça. Grimper sur le lit de sa mère. Lui caresser les cheveux. Préparer le souper. Faire ses devoirs. Ranger la maison. Apporter une bière à l’homme de la maison. Se coucher et pleurer. Lever. Coucher. Routine. Les primaires, c’était le bon temps. Dessins animés, pas le temps de regarder, faire le petit déjeuner. Le traîner dans le fauteuil. Chut, chut, pas de bruit. Tu te tais et tu obéis. Le monde tourne plus vite, tout s’enchaîne, les gémissements de sa mère, grincements, grincements. Seule pendant deux semaines. Pas de problème. Chute infinie, les cernes de celle qui l’a mise au monde, sa fièvre, ses yeux fatigués. Il ne faut pas s’inquiéter. Il disparaît, il ne veut pas l’assumer. S’en occuper. Sois une grande fille, ne pleure pas quand je m’en irai. Médicaments, des dizaines de boites différentes. Courir à la salle de bain. Se tromper. La vie qui s’échappe. Pleurs. Retour. Colère. Désespoir. Ca s’en va et ça revient, mais elle ne revient pas, et lui, lui, il est là, comme ça. Ta faute, ta faute, ta faute. Le château de cartes s’écroulent, dernière expiration, ses yeux se ferment, et ne s’ouvriront pas. Il hurle. Elle reste là. Ne pas pleurer. Sois une grande fille. Il la regarde à peine, se traîne. Décision. Un bruit sourd. Son corps s’écroule. Et elle penche la tête, et c’est comme ça, on oublie tout, on n’oublie pas. Orphelinat. Famille d’accueil. Le temps passe vite, courir, courir toujours plus vite, tais-toi, tais-toi. Les souvenirs prennent toute la place, et c’est pareil, ou pas, une autre autorité, une autre vie, jamais meilleure, jamais pire, il n’y a rien à dire, c’est comme ça, ferme ta gueule, tu ne vois pas que je suis occupé ? Arracher la tapisserie, détruire les livres. Cigarette. Toux. Ne pas exister. Reviens à pieds, je n’ai pas le temps. Va chercher le souper. Bordel, tu n’es pas foutue d’écouter ? Ne m’appelle pas papa. T’es de trop, c’est comme ça. Grandis un peu. Tais-toi. Habille-toi. Va à l’école. Comment ça tu ne veux pas ? Fièvre ou pas, nettoie le salon, on aura des invités. Tu ne sais pas faire à dîner comme tout le monde ? Viens voir maman. Non, ta vraie maman n’est pas là, mais arrête de te plaindre, arrête de te plaindre, c’est comme ça. Ne l’énerve pas ! Tu vois, il ne fallait pas. Mets du fond de teint. Tu sais, je crois que tu aurais dû faire pareil que ton père. Appuyer sur la détente, t’y as déjà pensé ? Dépêche-toi un peu. Ne pleure pas. Agenouille-toi. Debout. Tais-toi. Occupe-toi. Ne cours pas. Ne réfléchis pas tant. Détends-toi. Ne bavarde pas. Rentre directement. Ne t’éloigne pas. Lave-moi ça, c’est plein de sang. Oh, casse-toi. Elle baisse les yeux. Hurler, pleurer, détruire, arracher, courir, ne jamais se retourner, courir, danser, chanter, rire, essuyer les larmes, courir, plus vite, se fuir, plus fort, et finalement, tomber. On ne peut pas lutter. Les pages s’effacent, on retourne en arrière. Tomber, plus fort, se fuir, plus vite, courir, essuyer les larmes, rire, chanter, danser, courir, ne jamais se retourner, courir, arracher, détruire, pleurer, hurler. Treize ans. Dix. Sept. Cinq. Quatre. Trois. Deux. Un. Néant. C'est terminé, les gars. Coupé !

EVA Bienvenue sur TTP ma belle Bon courage pour la rédaction de ta fiche. Et si tu as des questions, tu sais où venir me harceler Finalement, tu l'as trouvé, ton nom de famille, qui est un bon choix d'ailleurs

Bienveue sur TTP Eva Bonne chance pour ta fiche

Bienvenue!

Si tu as la moindre question, n'hésites pas.

Drey, un peu de décence voyons.
Merci à tous les quatre

& oui, c'est bien Kellou.

EVAAAAAAAAAAAAAAAAAAA

Spoiler:

Bienvenue love. ( j'devais le mettre quand même )

C'EST WALL EEEEEEEEEEEE.
Tu crains, merci love.

Spoiler:

Welcome!!! très bon choix d'avatar!!!
Bon chance pour ta fiche